Mickaëlle Provost

Mickaëlle Provost est agrégée et docteure en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où elle a soutenu une thèse en septembre 2022 intitulée : « L’expérience de l’oppression : une perspective phénoménologique ». Après avoir réalisé un post-doctorat à l’Université de Dalhousie au Canada sous la supervision de Chike Jeffers (programme Extending New Narratives in the History of Philosophy) et un post-doctorat Fonds Spécial Recherche à l’UCL-Bruxelles, elle a obtenu une bourse postdoctorale Marie Skłodowska-Curie à l’UCL-Bruxelles de 24 mois (sept. 2024-sept. 2026), sous la supervision de Valérie Aucouturier.
Ses recherches postdoctorales portent sur les mobilisations du concept de « féminité » (womanhood/femininity) au sein des mouvements féministes états-uniens depuis l’après-guerre de Sécession jusqu’à l’obtention du droit de suffrage pour les femmes en 1920. Elles s’intéressent à l’importance de la pensée africaine-américaine de la période et à celle d’Anna Julia Cooper en particulier, dans la définition d’une féminité envisagée depuis l’expérience du sexisme, du racisme et des injustices de classe.
Plus largement, ses recherches portent sur les relations entre expérience, langage et expressivité, sur l’histoire longue et transatlantique de la pensée existentielle (W.E. B Du Bois, A-J. Cooper, Simone de Beauvoir, Frantz Fanon, Richard Wright), et sur la manière dont oppression et résistance se mêlent dans l’expérience vécue, dessinant une problématisation nouvelle des subjectivations politiques.
Elle a récemment co-dirigé avec Marie Garrau, Expériences vécues du genre et de la race. Pour une phénoménologie critique (Ed. de la Sorbonne, 2022) et publié un ouvrage issu de sa thèse, L’expérience de l’oppression. Une phénoménologie du sexisme et du racisme (Puf, 2023).
Champs de recherche – mots-clés: 

philosophie féministe ; phénoménologie de l’oppression ; féminisme africain-américain ; existentialisme noir ; psychologie du racisme