Docteur en philosophie, Maud Hagelstein est chercheur qualifié F.R.S.-FNRS et maître de conférences à l’Université de Liège. Ses recherches actuelles, qui s’inscrivent dans le domaine de la théorie du visuel, visent à l’élaboration d’une vaste réflexion épistémologique quant à la postérité de l’iconologie, telle qu’elle a été inaugurée par A. Warburg puis E. Panofsky. Elles portent plus exactement sur l’actualité de l’approche iconologique dans la théorie de l’image contemporaine – en particulier : la Bildwissenchaft en Allemagne et les Visual Studies aux États-Unis. Il s’agit d’y examiner le réinvestissement critique de la méthode consacrée à l’interprétation des images – ou, plus précisément, à l’interprétation de l’horizon symbolique et sensible dans lequel elles se déploient. Née dans le giron de la philosophie des formes symboliques, l’étude du logos des images (au double sens du génitif) pose le problème de la signification à la lumière d’un triple rapport : rapport de l’image au texte, rapport de l’image à la culture, et rapport des images entre elles. Dans un premier temps, ce projet de recherche se concentrera sur les critiques adressées à la méthode iconologique. Celles-ci portent généralement sur son logocentrisme supposé, sur la prédominance du paradigme langagier dans le travail d’interprétation, et sur le peu d’attention accordée aux logiques proprement iconiques. Elles cherchent aussi à rétablir l’importance des conditions matérielles et sensibles de l’expression visuelle dans son rapport au sens. Maud Hagelstein a récemment publié un ouvrage chez OLMS : « Origine et survivance des symboles. Warburg, Cassirer, Panofsky » (2014).