Sylvaine Gourdain est Docteur en Philosophie et Docteur en Études Germaniques de l’Albert-Ludwigs-Universität Freiburg et de l’Université Paris-Sorbonne. Sa thèse de doctorat en cotutelle est intitulée : Après le transcendantal : l’ethos de l’im-possible. Être, pouvoir et (im)possibilités chez Heidegger et Schelling. Cette thèse montre d’abord comment Heidegger renonce peu à peu, de 1927 à la fin des années 1930, à toute dimension transcendantale afin de repenser le rapport de l’homme au monde sur la base d’un ethos fondamental. Dans cette évolution est souligné le rôle capital de sa lecture des Recherches philosophiques sur l’essence de la liberté humaine de Schelling. Surtout, cette thèse instaure un dialogue entre les pensées médianes et tardives de Heidegger et Schelling et dégage ainsi une convergence entre leurs conceptions respectives de l’ethos.
Après avoir été, de septembre 2016 à avril 2019, chercheuse postdoctorale « Marie Curie Cofund » au Centre Prospéro. Langage, image et connaissance de l’Université Saint-Louis – Bruxelles, Sylvaine Gourdain est maintenant titulaire d’une bourse post-doctorale de la Fondation Alexander von Humboldt à l’Université de Wuppertal (Allemagne) et chercheuse associée au Centre Prospéro. Ses recherches portent sur les (post)-phénoménologies allemandes et françaises, à la croisée de la philosophie et de l’esthétique, sur les théories de l’image, et sur l’idéalisme allemand (Schelling). Elle s’intéresse également aux philosophies du langage et au « nouveau réalisme ».
Elle s’attache actuellement à approfondir et développer sa conception de l’ethos à partir des phénoménologies françaises et allemandes, en élaborant une pensée de la vision et de l’image qui soit le lieu même de cet ethos. Elle est l’auteur de L’ethos de l’im-possible. Dans le sillage de Heidegger et Schelling (Hermann : Le Bel Aujourd’hui, Paris, 2017) et de Sortir du transcendantal. Heidegger et sa lecture de Schelling (Ousia, Bruxelles, 2018).