Parues en 1755, ces Pensées sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture exposent pour la première fois de manière claire et complète ce qui peut être considéré comme l’essence même de l’art grec et les influences de ce dernier sur la formation du goût et de l’idéal artistique de l’époque classique. Winckelmann recommande aux artistes de chercher le bon goût “directement aux sources”. Dès le XVIIIe siècle, ce texte fut traduit dans les principales langues européennes et exerça une grande influence sur la naissance du néo-classicisme. À partir de la plastique gréco-romaine il définit un idéal d’humanité dans l’équilibre harmonieux du corps et de l’âme. Pour lui, l’Antiquité n’est plus seulement une affaire d’érudition, mais une référence pour l’élaboration d’une connaissance esthétique réelle.
Traduit de l’allemand par Laure Cahen-Maurel.