Image et philosophie. Les usages conceptuels de l’image
Sous la direction de A. Dumont et A. Wiame
Edition: Bruxelles, PIE Peter Lang, coll. « Anthropologie et philosophie sociale », 2014.
Edition: Bruxelles, PIE Peter Lang, coll. « Anthropologie et philosophie sociale », 2014.
On trouve à l’origine de cette étude un problème très général lié à la réception théorique des productions artistiques. Faut-il dégager de l’œuvre l’essence idéale, pour la réduire à ce qui, en elle, est universel ? Faut-il plutôt décrire les conditions qui l’ont rendue possible ? Tenter de répondre à ces questions – dont la simplicité n’est qu’apparente – engagera ici la philosophie autant que l’histoire de l’art. Sans verser pour autant dans la naïveté œcuménique, on valorisera ici les zones de contamination méthodologique entre ces deux champs de savoir. On se demandera si le théoricien n’est pas toujours et inévitablement tendu entre deux approches de l’objet culturel : celle de la méthode historique qui tient compte de la temporalité propre à l’objet étudié (son origine, sa contingence, sa fin – c’est-à-dire tous les processus d’apparition, de disparition ou de survivance) et celle de la méthode transcendantale ou apriorique qui fait émerger ce que l’objet porte de non-historique, de non-factice, de non-empirique (sa vérité, son sens, sa structure, son universalité). Partant de ce problème général, l’analyse portera sur trois projets théoriques réalisés dans les années 1920 et restés déterminants pour la théorie de l’art actuelle : l’Atlas Mnemosyne (Aby Warburg), La philosophie des formes symboliques (Ernst Cassirer) et La perspective comme forme symbolique (Erwin Panofsky).