Axe 1 – Séminaire « Regarder, voir, entrevoir : transparence et opacité de la représentation »

 

Ce séminaire*, qui fédère les différentes orientations du Centre Prospéro, débutera en septembre 2024, pour un cycle de 3 années.

*Depuis 2021, vous pouvez retrouver sur notre chaine youtube, les enregistrements de la plupart des séances du séminaire principal.

Ce nouveau cycle de séances sera consacré à la question de la vision, perceptive comme imaginative. Nous nous interrogerons sur ce que le discours, le texte ou l’image (les représentations au sens large) nous permettent de voir, et sur notre capacité à atteindre le sens ou la signification de ce que nous voyons. La vision accède-telle au sens en toute transparence ou au contraire se perd-elle dans l’opacité du visible ? Entre ces deux bornes extrêmes, un large spectre de possibilités se déploie où la vision et l’imagination s’affrontent à l’ambiguïté des représentations qui oscillent entre visée de transparence et épreuve de l’opacité.

Ces questions très vastes pourront se déployer selon plusieurs axes, qu’il s’agisse de travailler les œuvres littéraires, picturales, cinématographiques etc., ou à même le discours philosophique. Ces axes pourront bien sûr être croisés dans une même séance.

– D’un point de vue épistémologique, l’opacité apparaîtra comme l’envers de la prétention à la connaissance (et non comme son contraire). Il s’agira alors de faire droit aux complexités de la pulsion scopique, de l’impulsion herméneutique ou des prétentions théoriques. Dans cette perspective, la question du point de vue sera au cœur de nos travaux, un point de vue qui à la fois ouvre la vision et la situe – et donc la limite, tel un obstacle épistémologique produit par le désir même de connaissance. Nous aurons également à poser la question de l’accès du discours philosophique à la vérité. Cette prétention suppose-t-elle nécessairement un idéal de transparence ou laisse-t-elle place aussi à une forme d’opacité du discours ? Et si la vérité ne peut se confondre avec la transparence représentationnelle, quelles formes de vérité du langage, du texte ou de l’image sont-elles en jeu ?

– Selon un deuxième axe, plus immédiatement esthétique, le traitement du voir et du « mal voir » (comme aurait dit Beckett) sera envisagé dans l’image, qu’il s’agisse d’images artistiques ou textuelles (littéraires). Nous interrogerons la manière dont l’histoire des arts, notamment visuels (peinture, cinéma) s’est construite sur fond d’une hésitation entre opacité et transparence : par exemple, pour Pline l’Ancien, l’origine de la peinture se trouve dans l’ombre (opacitas) en son altérité, tandis que, pour Alberti, c’est la contemplation de l’image, du reflet du même, un miroir de l’identité – il invoque la légende de Narcisse – qui fonde l’acte pictural à l’époque moderne. Ut pictura poesis : du côté de la littérature, à la suite de la peinture, se joue également une lutte entre un idéal de transparence transitive, pour reprendre les termes de Louis Marin, et la tentation de l’opacification du réel ; entre l’idéal de la description qui, le mot s’approchant au plus près du réel, donnerait à voir celui-ci tel qu’il est, dans un geste naturaliste, et la volonté de mettre en crise la représentation afin de distinguer le dire du voir, en rendant au premier toute son épaisseur matérielle. Quant au cinéma, sa brève histoire oscille entre vision machinique, voire documentaire, et fascination pour la spectralité qui donne accès à la vision de l’invisible.

– Un troisième axe s’orientera vers la politique et l’éthique. On sera alors notamment attentif à la dimension politique de l’empiètement entre transparence et opacité – entre exigence de transparence du discours et rhétorique performative qui est en soi facteur de construction d’un monde commun. Ainsi, l’idéal de transparence éthique et politique ne pourrait être oublieux des vertus de l’opacité, qu’il s’agisse de concevoir cette transparence à la manière d’un « voile d’ignorance » s’illusionnant sur ses capacités à établir des principes de justice en neutralisant tout point de vue situé, ou encore de céder à la tentation dangereuse d’une transparence absolue – tout connaître, tout voir, tout prévoir –, qui confinerait à une société de surveillance totale. Mais si, face à ces travers, d’aucuns en appelleront à plus d’opacité pour plus d’intimité, d’autres au contraire, puisant dans le même champ sémantique du voir, réclameront plus de visibilité pour les « invisibilisés », ceux que nos façons d’orienter les regards laissent trop souvent dans l’ombre. Comment dès lors penser un équilibre entre transparence et opacité, de soi à soi, de soi à l’autre, ou dans l’intersubjectivité d’un monde partagé ?

Axe 2 – Théorie de la littérature, théorie par la littérature

 

Cet axe de recherche, débutant en septembre 2019, se concentrera sur des problématiques propres au domaine de la théorie de la littérature ou de la philosophie de la littérature. Au sein d’un séminaire de recherche organisé dans le cadre de cet axe, on travaillera sur des concepts ou notions qui constituent les outils que mobilisent les études littéraires ou l’analyse littéraire.

À partir de l’année académique 2020-2021, ce séminaire sera consacré au thème « Littérature et cartographie ».

On le sait, depuis le « Spatial Turn » qu’ont connu – notamment – les études littéraires, les travaux visant à analyser les rapports de la littérature à l’espace, et plus particulièrement à la cartographie, sont nombreux. Différentes approches de la carte par la littérature ont ainsi vu le jour : approches thématiques étudiant les textes dans lesquels sont mises en scène des cartes, approches visant à tracer la carte des lieux référentiels d’un récit, études des « cartes mentales » suggérées par les œuvres littéraires, approches géocritiques et géopoétiques,… Tout en restant ouvert à ces différentes démarches, le séminaire aura pour objectif principal d’explorer une voie différente et complémentaire, basée sur l’hypothèse selon laquelle la cartographie, en tant que système de représentation de l’espace, utilise des logiques et des procédés de représentation que l’on peut comparer à ceux que met au point la littérature dans ses différents rapports à l’espace (espace diégétique, mais aussi espace « énonciatif », positionnement dans le champ discursif, etc.). C’est la fécondité heuristique de ce postulat que le séminaire aura pour objectif de tester, en le confrontant à l’analyse d’œuvres littéraires – voire d’œuvres issues d’autres champs artistiques, à titre de comparaison ou de contrepoint – qui seront choisies par les participants. Le champ de la littérature contemporaine de langue française sera sans doute le mieux représenté, mais l’analyse d’œuvres d’autres langues et époques est également bienvenue.

Le séminaire accueillera toutes les personnes intéressées par le sujet, que celles-ci souhaitent ou non prendre en charge la présentation d’une séance. Dans la mesure du possible, les textes étudiés seront communiqués avant les séances.

Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’axe « Théorie de la littérature, théorie par la littérature » du Centre Prospéro. Langage, image et connaissance, ainsi que d’un projet de recherche (PDR) financé par le F.R.S.-FNRS.

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Axe 3 – Projet « Langage, action, connaissance »

L’axe de recherche « langage, action et connaissance » vise à explorer des problématiques de philosophie du langage contemporaine dans ses rapports avec la philosophie de l’esprit et de la connaissance. Les recherches qui y sont menées s’ancrent dans l’héritage de la philosophie analytique inspirée notamment, mais pas exclusivement, des travaux de Ludwig Wittgenstein, G.E.M. Anscombe et la philosophie du langage ordinaire.

De ce point de vue, la philosophie est conçue comme une activité conceptuelle et une d’analyse des usages du langage à partir de notre point de vue immanent d’usagers du langage. C’est une philosophie profondément ancrée dans la pratique ordinaire, qui refuse l’idée d’une posture transcendante du discours philosophique et cherche à amarrer ce dernier à notre position de « locuteur compétent ».

L’analyse du langage doit, de ce point de vue, permettre de nous émanciper des embarras philosophiques émanant de la « pulsion de généralité » du philosophe ou des « sortilèges du langage », pour reprendre l’expression de Jacques Bouveresse. En effet, le langage peut nous jouer des tours lorsque nous prétendons employer un mot ou une expression en rompant avec ses usages ordinaires et sans néanmoins avoir fixé le sens nouveau que nous lui accordons.

Dans le sillage de cette philosophie du langage, l’axe « langage, action et connaissance » se subdivise en trois sous-axes, qui constituent autant de pistes de dialogue avec l’ensemble des traditions de la philosophie contemporaine, depuis la philosophie analytique jusqu’à la phénoménologie, l’herméneutique et la psychanalyse. En effet, si la philosophie du langage contemporaine s’inscrit historiquement dans l’héritage de la philosophie analytique et anglo-saxonne, les recherches menées dans le cadre de cet axe visent aussi à montrer que les enjeux philosophiques abordés dépassent les clivages d’écoles et permettent d’instaurer un dialogue fructueux au sein de la philosophie contemporaine, pour initier des problématiques nouvelles.

Les trois sous-axes problématiques sont :

(1) « Langage, sens, usages », qui traite de questions classiques de philosophie du langage et les articule à des questions sur la nature de l’activité philosophique et à l’histoire de la philosophie analytique, avec un intérêt particulier pour les travaux du « Quartet d’Oxford » (Anscombe, Foot, Midgley Murdoch) et pour le rôle des femmes philosophes dans l’élaborations des questions centrales de la philosophie analytique contemporaine ;

(2) « Pratiques, actions, intention », qui développe notamment des questions de philosophie de l’esprit et de l’action dans leur rapports aux questions d’éthique et de métaéthique ;

(3) « Connaissance et connaissance de soi », qui s’intéresse à des questions relatives à la philosophie de la connaissance (à l’épistémologie des sciences humaines), aux modalités de notre rapport au monde et à nous-même. Ce faisant, il croise les questions développées dans le sous-axe 2.

Ces trois sous-axes ne sont ni indépendants ni exclusifs les uns des autres ; pensons, par exemple, à la question des rapports entre le sens, le vouloir dire et l’intentionnalité, ou encore à la question du rapport des énoncés en première personne à la connaissance de soi, à celle des rapports entre dire et connaître le monde, ou encore à celle des rapports entre connaissance de soi et agentivité.

Les problématiques qui caractérisent ces trois sous-axes sont les suivantes :

Le premier sous axe, « langage, sens, usage », vise à articuler la question du sens et des limites du sens à la façon dont les usages du langage construisent et régulent ce sens. Ces recherches envisagent donc également des questions d’ontologie du sens : comment caractériser le « mode d’existence » de la signification ? Comment le sens émerge-t-il du langage et de ses usages ? Qu’est-ce que la signification ? Quel est son rapport à la référence ? Etc. Elles visent ainsi des questions plus générales comme celle de la nature des rapports du langage au monde, le langage n’étant pas nécessairement pensé comme une simple représentation du monde mais comme faisant partie intégrante de celui-ci.

Elles visent également des questions de méthode et de pratique de la philosophie, par une interrogation sur le rôle de l’analyse du langage en philosophie, sur ce qu’elle permet de construire philosophiquement et sur le dialogue qu’elle engendre avec les questions traditionnelles de la philosophie.

Le corpus de ce sous-axe se développe, de manière non-exclusive, à partir des travaux de Frege, Husserl, Wittgenstein, Austin, Anscombe, Ryle, Davidson, Putnam, Travis, en revenant également à Aristote et aux réflexions des stoïciens et des médiévaux sur le langage.

Le deuxième sous-axe vise notamment à mettre en exergue les liens entre philosophie du langage, philosophie de l’esprit et philosophie de l’action à travers le concept central d’intention, étudié par Elizabeth Anscombe dans son ouvrage de 1957. Cependant, la portée de ce sous-axe ne se limite pas à cet héritage anscombien et vise plus largement à reposer certaines questions classiques de la philosophie sous l’angle d’une philosophie du langage. Notamment : quel type de lien lie l’intention à l’action qui la réalise ? Quel est le rôle du vouloir dire, d’une intention de signifier, dans la production du sens ? En quoi dire est-ce agir ? Dans quelle mesure la parole peut-elle modifier le monde et faire advenir quelque chose (par exemple, un engagement) ? Comment comprendre et critiquer la distinction classique du fait et de la valeur ?

Le corpus de ce sous-axe se fonde non exclusivement sur les travaux de Anscombe, Austin, Wittgenstein, Foot, Murdoch, Sartre, Cavell, Descombes, mais aussi Freud, Meyerson, Elias, Foucault, Hacking, etc.

Le troisième sous-axe, « Connaissance et connaissance de soi », se penche plus spécifiquement sur des questions de philosophie de la connaissance en lien avec la notion de vérité, à travers, d’une part, la question épistémologique des modalités de notre rapport au monde, notamment dans sa médiation par le langage, et, d’autre part, la question des modalités de la connaissance de soi. Tandis que la première question soulève des enjeux relatifs à la philosophie du langage et de la perception (J.L. Austin, C. Travis, T. Crane, J. Benoist), la seconde question soulève en outre des enjeux relatifs au rapport à soi et l’expressivité de soi, notamment dans le discours sur soi (L. Wittgenstien, E. Anscombe, V. Descombes, R. Moran, Ch. Larmore). Elle vise aussi des questions d’ontologie du sujet.

Il vise également à développer des recherches sur les modalités de l’explication de l’action humaine et entre en ce sens dans un dialogue nécessaire avec les sciences humaines, qui développent également cette ambition.

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Axe 4 – BildungLearning (projet ERC)

À l’intersection de l’histoire de la philosophie moderne et de la philosophie politique contemporaine, le projet BildungLearning entreprend de comparer la philosophie classique allemande de la Bildung (formation, culture de soi) et le paradigme contemporain de la Learning Society (société apprenante). En analysant ces deux paradigmes et leurs divergences conceptuelles, cette recherche financée par l’Union européenne pendant cinq ans vise à identifier et à mieux comprendre les mutations qui ont affecté l’idéal moderne de l’autonomie éducative – i.e. l’émancipation par l’auto-formation – et particulièrement la liberté académique de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.

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Axe 5 – Philature, réseau international de philosophie et de littérature (en partenariat avec l’Université de Lille)

Le Centre Prospéro et le Laboratoire STL (Savoirs, Textes, Langage) de l’Université de Lille s’associent pour créer un nouveau réseau de recherche en philosophie et littérature.

Philature : tel est le nom choisi qui vise à explorer les multiples modalités de rencontre entre philosophie et littérature, entre littérature et philosophie – et la philosophie… et la littérature, aurait dit Deleuze. L’homonyme dont s’inspire ce nom, le terme de « filature », désigne d’abord la fabrication (ou la fabrique) du fil à partir de matières textiles, puis, par jeu de métonymie, l’action de filer quelqu’un pour en suivre les traces.

En ce sens, Philature est un réseau, c’est-à-dire un ensemble de liens tissés entre des chercheuses et des chercheurs qui veulent mettre en dialogue deux disciplines, et plus fondamentalement deux discours, ayant tout à gagner à ne pas s’ignorer. Il s’agit, de surcroît, d’un réseau où l’on travaille à même la matière du texte, tissu de formes (qu’elles soient littéraires et/ou philosophiques) créatrices de sens – du sens dont il s’agit de filer les traces, comme on repère et interprète des indices, afin de le produire encore et encore. L’enjeu de ce réseau n’est pas d’interroger par la comparaison ce qui ferait le propre de chacune de ces disciplines, ou à l’inverse d’appeler à un discours hybride en toutes circonstances, mais plutôt de faire droit à une pluralité d’écritures et de pensées dont le partage disciplinaire ne suffit pas à rendre compte.

Chacun sait – et s’il le fallait, l’actualité internationale serait là pour nous le rappeler quotidiennement – que les limites et les frontières sont des opérateurs de séparation, de cloisonnement et de fermeture, mais qu’elles sont aussi des lieux d’articulation et de passage, de mise en rapport et de lien, et ce de manière foncièrement ambivalente : pas d’identité sans altérité, pas de communauté sans différenciation. Limites et frontières constituent ainsi des dispositifs liés à la spatialité qui non seulement circonscrivent des zones et territoires distincts et contigus, qui balisent la vie pratique et morale (l’autolimitation comme principe de gouvernement de soi), mais qui rendent aussi possibles certaines opérations mentales indispensables telles que la faculté de distinguer et d’opposer. Ces dispositifs organisent dès lors tous nos distinguos conceptuels, à commencer par ceux du dedans et du dehors, de l’en deçà et de l’au-delà, de l’interne et de l’externe, de l’inclus et de l’exclu, du normal et de l’anormal, du régulier et de l’irrégulier, etc. Le seuil, quant à lui, concept chargé de la même ambivalence, peut mettre en péril la limite par le fait même d’offrir la possibilité de son franchissement, tout en confirmant du même coup l’existence, voire la nécessité de celle-ci. Il fonde ainsi à son tour la condition même de la subversion de ces lignes tracées, ce que traduit notamment le préfixe « trans » (que l’on retrouve dans transdisciplinaire, dans transfrontalier, ou encore dans transgression).

15
novembre

Journée d'étude du réseau Philature

– 15/11/2024 – de 09:30 à 17:00

Salle P61, UCLouvain Saint-Louis Bruxelles.

Axe 6 – Projet PDR « Iconologies, sensibilité, temporalité »

Ce projet, mené en collaboration avec les chercheurs en esthétique de l’Université de Liège, vise à rendre corps à l’expérience esthétique. La tradition iconologique, qui a innervé tout le champ de l’esthétique et de la philosophie de l’art au XXème siècle, a apporté une contribution à l’intelligibilité des œuvres qui reste essentielle. Mais pour autant, elle a payé le prix de cette intelligibilité d’un sacrifice de certains modes de la sensibilité dans le rapport aux œuvres. Le premier sacrifice a été celui des sens eux-mêmes. Ou plus exactement, des sens autres que la vision. Il s’est agi d’un isolement du regard esthétique, comme s’il n’avait pas partie liée à l’ouïe, au toucher, à l’olfaction.

L’iconologie a ainsi notamment contribué à une occultation de toute dimension synesthésique. Mais corrélativement, en instituant ainsi le privilège de l’œil, l’iconologie a aussi tendu à consacrer celui-ci dans son univocité et son infaillibilité – le second sacrifice de l’iconologie. L’œil est-il incorruptible ? Certes non, et il faut bien plutôt faire droit à sa temporalité et à son historicité. Rendre corps à l’expérience esthétique, c’est dès lors à la fois restituer le visible dans son commerce avec les autres sens et penser le regard dans ses défaillances et limites qui sont constituantes de l’expérience esthétique.

Ce projet ne vise pas à disqualifier l’iconologie, mais à l’enrichir en la complexifiant : d’une part, dans la prise en vue d’expériences esthétiques contemporaines, en l’ouvrant à la synesthésie ; d’autre part, en remobilisant dans les textes fondateurs de l’iconologie ses ambiguïtés et son rapport à l’historicité et à la fragilité de l’intelligibilité des œuvres.

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Axe 7 – Projet ARC Autonomicap

Le 1er octobre 2019 a marqué le coup d’envoi du projet de recherche AutonomiCap (« L’autonomie à l’épreuve du handicap, le handicap à l’épreuve de l’autonomie »), qui bénéficie d’un financement ARC (action-recherche-concertée) pour cinq ans (2019-2023). La problématique centrale de ce projet consiste à analyser, par le biais d’une approche interdisciplinaire, de quelles manières la montée en puissance des références à l’autonomie transforme les objectifs et les modalités des politiques publiques à l’égard des personnes en situation de handicap.

Le projet est porté par une équipe interdisciplinaire de l’Université Saint-Louis Bruxelles, qui réunit les trois doctorant.e.s (Sophie De Spiegeleir, anthropologue, membre du Casper et du CESIR ; Noémie Rimbourg, anthropologue, membre du Casper et du CESIR ; Louis Triaille – juriste, membre du Circ et du Grepec) et les six promoteurs du projet (Valérie Aucouturier – philosophe, membre du Centre Prospero ; Yves Cartuyvels – juriste et criminologue, membre du Grepec et du CESIR ; Abraham Franssen – sociologue, membre du CESIR ; Isabelle Hachez – juriste, membre du Circ ;  Nicolas Marquis – sociologue, membre du Casper ; Yannick Vanderborght, politologue, membre du Crespo) ; un.e post-doctorant.e viendra prochainement renforcer l’équipe. Au total, l’équipe de recherche a vocation à constituer un pôle d’excellence en disabilities studies au sein de l’université Saint-Louis-Bruxelles (USL-B).
Dans sa dimension philosophique, il s’agit de confronter (en lien avec les recherches menées dans le cadre de l’axe « Langage, Action, Connaissance » du Centre Prospéro) l’analyse conceptuelle de la grammaire de l’action (volonté, intention, responsabilité, autonomie, hétéronomie, responsabilité, irresponsabilité) aux cas limites de l’agir qu’étudient les enquêtes empiriques et textuelles menées dans le cadre du projet AutonomiCap sur la mesure et les critères d’évaluation de l’autonomie et du handicap.

Pour en savoir plus : https://autonomicap-usaintlouis.org

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Axe 8 – Groupe de recherches Castoriadis

Le Groupe de Recherches Castoriadis se donne pour objectif de favoriser un débat interdisciplinaire vivant autour de la pensée de Cornélius Castoriadis. L’oeuvre de Castoriadis nous semble aujourd’hui trop peu connue au regard de la richesse conceptuelle qu’elle recèle et de l’intérêt qu’elle peut dès lors représenter pour d’autres courants philosophiques et pour la plupart des sciences humaines. Elle nous paraît pouvoir enrichir de nombreux débats actuels dans le champ de la philosophie, des études littéraires, de la linguistique, de la psychologie, de l’anthropologie, de l’histoire, des sciences sociales et politiques, des sciences juridiques. Elle est susceptible de favoriser la rencontre interdisciplinaire entre des thématiques de recherches naturellement trop enserrées dans des champs scientifiques institués. Il ne s’agit donc pas pour ce Groupe d’entamer un travail hagiographique ni de développer une activité de recherche concentrée exclusivement sur les textes de Castoriadis, mais bien de profiter des nombreux enjeux de cette oeuvre pour en faire un objet de débat et l’un des outils de la pensée contemporaine.
Le Groupe de Recherches Castoriadis prend en charge la publication des actes des journées d’étude qu’il organise, sous la forme de « Cahiers Castoriadis ».

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Axe 9 – Organisations des doctorants et organisations en partenariat

Séminaire doctoral international « Voir et ne pas voir : que peut faire la littérature de l’image » : année académique 2024-2025
Ce cycle de conférences est organisé en partenariat avec l’Ecole doctorale Arts, Lettres, Langues (ALL) des Pays de la Loire (responsabilité. P.Lojkine).

À chaque séance, une conférence longue d’un chercheur est suivie d’un débat animé par un répondant, en vue de favoriser la réflexion dans les domaines des lettres, langues, linguistique, philosophie et arts sur des problématiques concernant l’esthétique, la représentation, les formes et les passages entre les arts.

Axe 10 – Séminaire « Ecriture et témoignages »

Le témoignage écrit constitue un genre hybride au croisement de la fiction littéraire, du compte-rendu historique, de l’autobiographie, du journal intime, de l’essai historique ou de la réflexion philosophique sur la nature humaine. Dans « l’ère du témoin » actuelle (Wieviorka), où les témoignages se multiplient sous forme d’enregistrements audio ou vidéo, de textes et documents divers, notre attention se porte en premier lieu vers ceux qui, soumis au processus d’écriture, deviennent de véritables récits. Le séminaire de recherche « Ecriture et témoignage » entre dans sa seconde année de travail. Il se propose comme lieu de rencontre et de discussion interdisciplinaire autour d’un sujet destiné initialement aux chercheurs en littérature mais ouvert également à d’autres spécialistes : historiens, psychologues, juristes, linguistes, traducteurs. Une fois par mois, les organisateurs du séminaire invitent un(e) spécialiste dans un domaine de recherche spécifique et toujours différent, pour donner une communication en rapport avec la notion et la pratique du témoignage. Chaque conférence se prolonge par une discussion collective.

Le séminaire a désormais le statut de séminaire interuniversitaire, reconnu par l’Ecole Doctorale « Langues, Lettres et Traductologie » près le FNRS (ED 3)